Paul Calzada nous dit : « Malheureusement, pour de nombreux croyants, la tristesse et la dépression ne correspondent pas à l’image qu’ils se font d’une marche dans la foi. Ils pensent qu’un chrétien doit être toujours joyeux, qu’il doit rester positif et fort face aux épreuves, qu’il doit toujours accomplir avec joie tout ce qui est à faire, qu’il doit être toujours rayonnant et rester en paix en toutes circonstances. D’ailleurs le slogan : « Un chrétien triste, est un triste chrétien » est souvent relayé, à tort, par des prédicateurs maladroits. Dans mes jeunes années, j’ai été de leur nombre, et je regrette d’avoir blessé ceux qui passaient par la souffrance. Ah ! Si j’avais su méditer sur l’exemple que nous a laissé Christ ! Il a connu la tristesse !
On considère, avec raison, qu’un chrétien peut avoir une crise cardiaque suite au surmenage, au stress, à la fatigue… mais, qu’il soit triste et dépressif, cela est considéré comme anormal ! Eh bien non ! Vous pouvez connaître, suite au surmenage, au stress, à la fatigue, au rejet… une profonde tristesse.
Être dans le déni ne pourra jamais vous aider à sortir de la tristesse. Le déni vous enfonce encore plus dans l’angoisse, surtout s’il est accompagné de la culpabilité générée par ceux qui vous disent qu’il n’est pas normal d’être triste.
Remarquez que, non seulement Jésus ne nie pas sa tristesse, mais il la partage avec trois de ses disciples les plus proches (Matthieu 26.28). Ne niez pas votre tristesse, faites-la connaître à des personnes de confiance, prêtes à vous écouter, et à vous accompagner dans la prière. »