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Combats d’animaux et paris

Que penser d un chrétien qui fait des paris sur des combats de coq., etc…? Il dit que ce n’est pas mentionner dans la Bible

3 réponses sur « Combats d’animaux et paris »

Bonjour,

Il y a en fait ici deux questions :

Notre attitude de chrétien, vis-à-vis de l’animal.
Notre attitude de chrétien envers le jeu, les paris et donc l’argent.

Je prends le temps de me poser avant de répondre, d’ici demain. Mais si d’autres veulent intervenir, pas de problème.

Dans ce premier post je vais faire un peu le point, sur la place de l’animal dans la Bible, car c’est un sujet assez peu abordé. On pense souvent que l’animal n’est là que pour servir l’être humain. Pourtant Dieu lui fait une vraie place, qui trace une voie pour nous positionner vis-à-vis de l’animal.

Après le déluge, Dieu passe une alliance avec Noé : Genèse 9 :9-17. Or cette alliance, il ne la passe pas seulement avec les êtres humains, mais aussi avec les animaux, (v 10 et 15) ils sont inclus dans cette alliance. Cela devrait nous interpeller : Dieu prend en compte le règne animal.

De même dans Exode 23. 11 et 12, il associe l’animal à une règle qu’il établit pour l’homme : la jachère qui servira à nourrir les pauvres ET les animaux sauvages. Le 7ème jour est un repos pour l’Homme ET l’animal qui travaille pour l’homme.

En Deut 25.4, le bœuf qui foule le grain ne doit pas être muselé, pour qu’il puisse manger le grain qu’il foule, ce qui est repris dans 1 Thim 5.18 « Car l’Ecriture dit: Tu n’emmuselleras point le bœuf quand il foule le grain ET l’ouvrier mérite son salaire » en associant une fois de plus le droit de l’homme et celui de l’animal : vivre de son travail.

En Gen 33.13-14 Jacob fait une demande pour ralentir la marche qui le rapproche de son frère Esaü. Il associe les petits enfants ET les brebis et vaches allaitantes dans le soin dû aux plus faibles. Et Jésus en Math 21.2 lorsqu’il entre à Jérusalem, envoie ses disciples chercher une ânesse ET son ânon. Il n’a pas besoin de l’ânon, mais il ne sépare pas le petit de sa mère. Il prend en compte l’animal dans sa relation avec son petit.

Dernière référence que je donnerai, car on en trouve plein, c’est prov : 12.10 : « Le juste prend soin de son bétail, mais les entrailles des méchants sont cruelles. »

Sans donner les références, il y a toutes les comparaisons faites entre l’amour de Jésus et le règne animal, la comparaison de la sainteté avec des animaux, etc.

Donc, il me semble clair qu’au travers de ces exemples, Dieu se soucie des animaux comme il se soucie des plus faibles parmi les hommes. Il nous montre ainsi l’attitude que nous-mêmes devons avoir envers le règne animal : respect et soins.

A partir de là il me semble tout à fait logique de dire que provoquer des combats d’animaux pour le plaisir de l’homme est un péché contre la Loi de Dieu, clairement précisé dans proverbes 12.10, « le juste n’est pas cruel envers l’animal.»

Pour ce qui est du jeu, il est évident que jouer pour un gain est un péché, mais comme souvent, le diable camoufle le péché en mettant le doute :

« Dieu ‘a-t-il réellement dit ? » Gén : 3.1

Et c’est exactement le piège dans lequel est tombée la personne qui joue et dont il est question dans la formulation de cet article : « Il dit que ce n’est pas mentionné dans la Bible »

C’est pas dit, donc je ne pêche pas. Pourtant c’est dit, mais pas sous cette forme, car le jeu n’est pas interdit, mais l’argent mal acquis est interdit. Or gagner de l’argent par le jeu est un bien mal acquis.

Là encore je reviendrai à 2 versets cités précédemment, qui sont fondamentaux pour comprendre la nouvelle alliance mis en place par le sacrifice de Jésus :

Matthieu 15 : 18-19 « Mais ce qui sort de la bouche vient du cœur, et c’est ce qui souille l’homme. Car c’est du cœur que viennent les mauvaises pensées, les meurtres, les adultères, les impudicités, LES VOLS, les faux témoignages, les calomnies »
Matthieu 23.26. « Pharisien aveugle ! Purifie d’abord l’intérieur de la coupe, afin que l’extérieur aussi devienne pur. »

Qu’est ce qui nous pousse à jouer à des jeux d’argent ? La convoitise : gagner de l’argent facile, sans se fatiguer, être riche. Or la convoitise est un péché : Exode 20.17

Eccl 5.10 ou Prov 13.11 : L’argent facile est un piège

Math 6.24 « Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l’un, et aimera l’autre; ou il s’attachera à l’un, et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mamon. »

L’amour de l’argent nous fait chuter. Plus nous en avons, plus nous en voulons, et plus nous en voulons, plus nous pervertissons ce que nous sommes : nous désirons, et quand nous perdons nous sommes en colère, jaloux, méchants envers les autres, et peu à peu gagner devient une obsession. C’est ce que ce monde appelle «l’addiction» et que Jésus appelle « l’esclavage du péché »

Jean 8.34 « En vérité, en vérité, je vous le dis, leur répliqua Jésus, quiconque se livre au péché est esclave du péché. » La convoitise est un péché, et celui qui convoite l’argent facile devient esclave de l’argent.

Mais dans ce passage d’Exode 20.17 et de Math 23.26 se trouve une précision qui concerne directement les jeux d’argent, mais qui souvent n’est pas perçue.
Dans Exode 20.17, on dit de ne pas convoiter le bien d’autrui, et dans Math 23.26 on parle de vol.

Or quand on veut gagner à des jeux d’argent, qu’est-ce que l’on convoite en fait ? L’argent que l’autre a joué, et si l’on gagne, qu’est-ce qu’on fait ? On vole l’argent de l’autre puisque que nous ne lui donnons aucune contrepartie de son argent. Bien sur l’autre fait pareil, mais en quoi cela change t’il NOTRE PECHE ? Notre péché est le même que celui de l’autre. Nous pratiquons le même péché.

Ne croyez pas que cela soit un raisonnement tiré par les cheveux, car vous-mêmes lorsque vous perdez, n’avez-vous pas le sentiment de vous être fait volé, même si c’est vous qui avez décidé de jouer ? N’avez-vous pas de la jalousie en vous et de la rancœur, envers celui qui a gagné, ce qui vous pousse à rejouer pour vous « refaire » ?

1 Thim 6 : 9-10 « Mais ceux qui veulent s’enrichir tombent dans la tentation, dans le piège, et dans beaucoup de désirs insensés et pernicieux qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition. Car l’amour de l’argent est une racine de tous les maux; et quelques-uns, en étant possédés, se sont égarés loin de la foi, et se sont jetés eux-mêmes dans bien des tourments. »

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