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Qu’en est il aujourd’hui, du don de guérison

Question d’Evelyne

6 réponses sur « Qu’en est il aujourd’hui, du don de guérison »

Bonjour Evelyne,

Je trouve ta question tout à fait d’actualité, et très intéressante.

Dans la Bible, Jésus dit aux 72 qu’il envoie en mission, de prêcher l’approche du royaume des cieux, et de guérir les malades, ressusciter les morts etc. Matthieu 10.7-8

Il nous dit aussi, en Jean 14. 12-14 « En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m’en vais au Père; et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. Si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai. »

Dieu nous a donné autorité sur la matière : Voir Matthieu 18.21.

Il est clair que tout disciple devrait pouvoir guérir, hier comme aujourd’hui.
Et pourtant de nos jours, nous parlons des dons, mais nous ne les voyons pas se réaliser dans nos vies. A cela j’y vois plusieurs raisons.

Comme je vais donner beaucoup de références bibliques, je ne mettrai pas les versets, juste leurs références pour ne pas alourdir la réponse.

La première est l’époque :

Au temps de Jésus, l’athéisme n’existe pas. Toutes les sociétés sont religieuses, et le miraculeux fait partie de la vie quotidienne. On s’y attend, on l’espère on y croit! Les Juifs qui étaient malades allaient au temple au bassin de Bethesda dans l’espoir d’être guéris : Jean 5. 2-5
Aujourd’hui notre société est pour une grande partie athée, et surtout elle à un nouveau dieu : la science! On se tourne vers elle, car elle apparait comme la solution à tous les problèmes. Qui croit encore aux miracles, même parmi ceux qui se disent chrétiens?

La deuxième la faiblesse de notre foi :

Nous voulons, mais nous doutons comme Pierre quand il marche sur l’eau vers Jésus : Matthieu 14.25-31.
Nous sommes incrédules : Matthieu 17. 14-17 les termes en grec sont encore plus violents « génération sans foi et ayant été pervertie ».
Nous manquons de foi : Matthieu 17. 19-20 : En grec au verset 20 ce n’est pas le terme incrédulité qui est utilisé, mais « peu de foi ».

La troisième, je dirai que nous avons perdu de vu le service de Dieu pour mettre Dieu à notre service.

Nous demandons mal, car nos prières sont tournées vers l’assouvissement de nos besoins : Jacques 4.3 :
La bonne manière de prier est celle présentée en Luc .11 : 12-13. Et c’est ce que fait Pierre en actes 4 : 29 et 31, et il obtient la réponse à ses prières : « … ils furent tous remplis du Saint-Esprit et annonçaient la Parole de Dieu avec assurance. »

La quatrième est que nous n’avons plus la crainte de Dieu :

L’évangile présenté aujourd’hui, fait abstraction de la sainteté de Dieu, de son rejet du péché (mais pas du pécheur qui se repent) de sa justice implacable qui s’abattra sur tous les hommes au jour du jugement, du sens de la croix, que nous aussi nous devons vivre, pour avancer avec Lui. Matthieu 16 : 13-28.

Aujourd’hui on nous présente un évangile sous le sceau de l’amour inconditionnel! Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, tout le monde il est sauvé! Mais c’est faux! C’est ce que j’appelle l’amour dégoulinant, c’est sirupeux, collant, ça t’englue dans le mensonge comme un moustique dans la sève de l’arbre.

C’est la conscience de la grandeur et de la sainteté de l’Eternel, qui nous amène à la sagesse, parce que nous avons entraperçu sa terrible puissance : Psaumes 111 : 9-10. Et c’est ce qui se passe dans Actes .9 :31.
Avec cette crainte de l’Eternel vient aussi la confiance en ses promesses. Or Matthieu 8.17 qui reprend Esaïe 53.4-5 nous dit quelque chose de fondamental en lien avec le don de guérison : A la croix, Jésus porte et paye non seulement pour nos péchés, mais il porte aussi « nos maladies et nos infirmités » et « c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris »! A la croix, Il nous donne le salut ET la guérison de nos maladies et infirmités.

En clair là aussi tout a été accompli à la croix, et c’est notre foi dans les promesses de Dieu qui fait que sa volonté dans les cieux deviennent réalité sur terre : Que ta volonté soit sur la terre comme au ciel : la volonté de Dieu est la guérison, celle-ci est réalisée dans le ciel, c’est à nous par notre foi dans les promesses de Dieu de la faire se réaliser sur terre.
Nous croyons que Jésus nous a sauvé à la croix, nous devons croire avec LA MEME CERTITUDE, qu’Il nous a guéri à la croix.

Comme tu le vois c’est un sujet compliqué pour nous chrétiens du XXIème siècle.

Si je fais la synthèse de tout cela qu’est-ce que ça donne ?
Nous vivons dans un monde ou la science est dieu. Nous doutons, nous sommes incrédules, nous avons une petite foi, nous prions pour notre intérêt personnel, pour garder une vie confortable, et non pour recevoir l’Esprit Saint, qui nous donnera d’annoncer la Parole de Dieu avec force et courage, accompagnée de miracles et de guérisons. Nous n’avons plus la crainte de l’Eternel et ne croyons donc plus dans ses promesses, nous sommes devenus gras à cause de trop de sucrerie (amour dégoulinant et sirupeux)

Pas étonnant que le don de guérison qui accompagne la prédication de l’évangile, soit de nos jours un don si rarement pratiqué.

Enfin, je terminerai par Actes 3.1-7, quand Pierre guérit un boiteux. Il dit lui-même qu’il n’a ni or, ni argent mais qu’il donne ce qu’il a : sa foi dans les promesses de l’Eternel réalisées par le sacrifice de Jésus à la croix.

C’est la foi de Pierre en la guérison acquise par Jésus à la croix, qui permet la guérison du boiteux, par la puissance du nom de Jésus.

C’est cette foi qu’il nous faut retrouver.

Bonjour MJ,

Et merci beaucoup pour ta réponse !

Je trouve ta réponse complète, en peu de temps !
Tu apportes aussi matière à réflexion.
Il est vrai que la guérison divine est reléguée au second rang de nos jours, malheureusement. Il est tellement plus facile dans nos sociétés occidentales de faire appel à la médecine. D’ailleurs pour tout autre sujet, le matérialisme est la base de notre éloignement de Dieu. Que Dieu nous aide dans chaque domaine de notre vie à faire appel à Lui en premier. Si seulement nous réalisions la puissance de Dieu et donc de nos prières en Jésus-Christ, nous aurions bien plus de victoires dans nos vies.

Encore merci MJ car tes réflexions vont me permettre d’approfondir ce sujet. Bonne suite !
Évelyne

Merci Evelyne,

Je suis contente que cette réponse nourrisse ta réflexion.
Je suis tout à fait d’accord avec ce que tu dis sur le matérialisme, et ce que nous devons contre cela.

MJ

Je pense que nous sommes nombreux à nous poser cette question : pourquoi n’y a t il pas plus de guérisons divines de nos jours ? Les besoins sont tellement énormes . Merci MJ pour ton analyse sur la question, à savoir en gros que nous ne sommes pas assez sanctifiés. J’ai déjà entendu cette version par le passé et c’est sûrement en parti vrai.
Mais perso. Je pense qu’il y a des éléments que nous ne connaissons pas. Notre ombre a t elle déjà guérit un malade ? Si « je » ne suis pas assez sanctifiée peut être d’autres le sont mais je n’en connais pas qui guérissent les malades à tour de bras. Je n’en connais aucun parfait. Apres, je ne sais pas ce qui se passe dans le monde, je ne parle que de ma petite vision limitée 😉 . Perso. Je n’ai pas de réponse Evelyne mais c’est ainsi , on persévère avec notre petite foi et Dieu nous encourage. Une chose est certaine c’est que Dieu guérit encore aujourd’hui . J’ai des amis qui l’ont été. Puisse Dieu envoyer un vent de guérison sur ce pauvre monde qui en a tant besoin, guérison des corps et des coeurs .

Bonjour Myriam,

Merci pour ton intervention, qui m’a amenée à réexaminer ce que j’avais écrit.

Dans ce que j’ai écrit, je ne pensais pas du tout à la sanctification, mais à ce qui me semblait être des écueils à des promesses faites par Jésus dont nous ne voyons que rarement la réalisation aujourd’hui.

1°) un monde scientiste et athée, qui « pollue » notre foi.

2°) Un manque de confiance dans ce que nous a promis Jésus. Comme un enfant à qui le père aurait dit : « vas-y, tu peux le faire, je le sais! », mais l’enfant à trop peur pour se lancer. Malgré ce que lui dit son père, en qui il a toute confiance, il doute d’en être capable. Et là-dedans, il n’y a aucune place pour la sanctification.

Sans doute ais-je été trop brutale dans ma réponse, trop centrée sur ce que je voulais dire, et pas assez sur la manière de le dire.

Si certains se sont sentis condamnés, par mon post, parce que je leur aurai donné l’impression qu’ils ne sont pas assez saints pour guérir, je leur demande pardon du plus profond de mon cœur. Les deux n’ont rien à voir.

La condamnation n’est pas de Dieu. Il ne m’appartient ni de condamner ni de juger de la sanctification de quelqu’un, cela appartient à Dieu, qui lui seul connait les cœurs.

En Christ
MJ

Bonjour Myriam,

Ton post m’a tellement interpellé, que malgré ma première réponse, j’y pense encore 😉

Rentrer dans les promesses de Dieu, n’est pas une question de « sanctification », mais d’engagement.

On peut vouloir être médecin, et ne jamais suivre les études de médecine pour le devenir.

On peut vouloir DEVENIR médecin, et dire je vais faire 11 ans d’études pour acquérir les connaissances nécessaires pour pratiquer.

La différence entre les deux c’est que l’un s’engage, et l’autre non.

C’est ce que je voulais dire, et il n’y a aucune place pour la sanctification, ni la condamnation, car tout est entre les mains de Dieu.

Philippiens 2.13 « car c’est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. »

En Christ
MJ

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